Si vous voulez réussir, parler de l’échec
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“J’ai échoué !”
Voilà une phrase difficile à prononcer ! J’étais invité hier à m’exprimer en clôture d’une “fuck up night”. Aucunement une soirée libertine, il s’agit d’une soirée réunissant des entrepreneurs de différent pays qui témoignent de leurs échecs.
Ça fait du bien 🙂 ! de sentir que l’on n’est pas seul. À échouer et à en parler aussi.
Assisterons-nous enfin à un changement de culture majeur dans laquelle les leaders prennent conscience que l’erreur n’est de faire d’échouer, … mais d’éviter d’en parler, ou tendre vers le consensuel “positiver un échec” ?
Rien n’est sur, mais c’est un pas important dans la vie de toute personne et particulièrement dans la vie d’un leader du 21 siècle !
Car comme dans les histoires que j’ai entendu raconter hier soir, au départ l’échec était perçu comme un obstacle à éviter à tout prix par ces néo entrepreneurs, … et puis ils ont compris ensuite que c’était simplement une étape. Ni positive, ni négative, mais simplement une étape indispensable de la vie, de surcroît de la vie d’un entrepreneur !
Dans cet article, nous allons explorer la permanence de l’échec, le leader du 21è siècle et quelques pistes de management. Un objectif : que vous viviez vos échecs et qu’ils vous soient utiles.
L’échec : Une constante de toute initiative
Que vous soyez entrepreneur, cadre ou manager, l’échec est une réalité incontournable.
Dans toute initiative, que ce soit la création d’une entreprise, la gestion d’une équipe ou la mise en place d’un projet stratégique, des obstacles imprévus surviennent, des résultats non conformes à ce qui était prévu.
Contrairement à ce que l’on croit dans nos cultures, il n’est synonyme ni de faiblesse ni d’incompétence. Mais une composante naturelle de l’apprentissage et de l’innovation humaine.
Le Leader du 21è siècle
En acceptant cette permanence de l’échec, nous ouvrons la porte au leadership du 21 S, plus humain et inspirant.
Car ce n’est pas l’échec lui-même qui est problématique dans nos cultures, mais la manière dont il est perçu et vécu.
En effet, si toutes les démarches populaires, design thinking, google sprint design, lean… visent à … échouer !!! Echouer vite, trés vite, certes, pour ajuster et tester à nouveau… et espérer réussir ! L’échec est vu comme une étape normale.
Alors que dans le même temps, la honte et la peur du jugement de l’autre, et de la sanction nous étouffe !
Les entreprises les plus innovantes, comme celles de la Silicon Valley mais pas que, cultivent une « culture de l’échec ». Elles encouragent leurs collaborateurs à prendre des risques, à essayer de nouvelles choses, sachant que chaque tentative, même infructueuse, renforce l’expérience collective.
Vivre l’échec
En tant que manager ou entrepreneur, oui il est essentiel de comprendre que l’échec fait partie intégrante du succès. Mais comprendre ne suffit pas ! Il est essentiel de vivre l’échec. Oui j’écris VIVRE, et pas gérer, contrôler, maitriser, positiver … qui ne consiste qu’à éviter de vivre.
Nos décisions et comportements sont tous influencés par nos émotions. Je peux comprendre tout, et néanmoins ressentir une profonde angoisse face à l’échec ou dans la peur de l’échec qui m’amène à des comportements non adaptés.
Vivre l’échec, sereinement, repose sur un travail personnel indispensable qui m’amènera peut être à me déculturer pour embrasser une culture 21 S ou l’échec est normal, et m’offre une opportunité de refaire différemment. Ce qui consiste, nous le croyons, à devenir un leader du 21ème.
Quoiqu’il en soit, dans un contexte de changement permanent, c’est ce leader que l’équipe souhaite avoir !
Nous avons besoin d’une nouvelle culture ou le leadership c’est aussi (ou d’abord) savoir échouer !
Pour créer un environnement où l’échec est accepté, il est nécessaire d’être authentique dans son leadership, ancré dans la confiance a priori et la transparence.
1. Créer un climat de sécurité psychologique : L’envie des collaborateurs d’exposer leurs idées, de prendre des initiatives est l’objectif. Toutes actions ciblant la reconnaissance sont à envisager. Car c’est la reconnaissance qui réduit les craintes d’être blâmés en cas d’échec. Un leader empathique et bienveillant favorise cet état d’esprit en valorisant les tentatives plutôt que les seuls résultats.
2. Encourager l’expérimentation : Sanctionner l’échec n’a de fait plus aucun intérêt, car il est plus judicieux d’encourager l’expérimentation. Chaque test est une façon d’explorer de nouvelles voies. En cultivant l’audace et la curiosité, on augmente les chances de découvrir des solutions innovantes.
3. Favoriser la résilience : Le leadership face à l’échec requiert la capacité à rebondir après une difficulté. Apprendre à relativiser, à tirer des leçons et à s’adapter rapidement sont des qualités essentielles. Un leader du 21 incarne cela, en démontrant comment il fait face à ses propres revers.
4. Adopter une vision long terme : L’échec à court terme ne doit pas occulter la vision stratégique à long terme. Un leader doit savoir communiquer cette vision à ses équipes, leur rappelant que la différence entre un échec et un succès, c’est le temps
5. Écouter et apprendre des autres : Le leadership est aussi une capacité à savoir écouter les autres, y compris dans les moments de crise. En intégrant les points de vue de vos collaborateurs, clients ou partenaires, vous enrichissez votre réflexion et augmentez vos chances de surmonter les échecs.
Faire de l’échec un levier de votre culture du 21
L’échec est une certitude dans toute initiative, mais un leadership adapté peut transformer cet obstacle en tremplin. En cultivant une culture d’apprentissage, de résilience et d’expérimentation, vous créerez un environnement où chaque échec rapproche un peu plus du succès. Le leader du 21è siècle est celui qui sait transformer la permanence de l’échec en opportunité de croissance, pour lui-même et pour son équipe.
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